A l’occasion des récentes rencontres parents-professeurs, de la 6e à la 3e, notre association était présente au collège pour rencontrer les parents d’élèves (via notre nouveau « café parents »). Nous avons pu discuter avec beaucoup d’entre vous de la scolarité de nos enfants et évoquer notamment les sorties scolaires.
Et à l’initiative de Guylaine, nous avons aussi proposé une pétition aux parents des élèves de 6e et de 5e, directement concernés par l’abandon du voyage en Angleterre des 5e.
Car oui, pour celles et ceux qui l’ignoreraient encore, ce traditionnel voyage en Angleterre n’aura pas lieu cette année. La faute à qui ? Pas au fameux Brexit en tous cas ;-)
D’abord, il n’y a plus d’organisateur. En effet, aucun professeur n’a proposé cette année d’organiser un tel déplacement et donc, sans une personne motivée qui gère les choses, pas de voyage. C’est aussi simple que cela.
Ensuite, pourquoi aucun enseignant ne reprend le flambeau et d’où vient cette démotivation des professeurs ? Sans doute parce qu’ils ne se sentent pas soutenus et encouragés, ni par les parents, ni par leur hiérarchie.
Côté parents, nous avons notre part de responsabilité. Peut-être que, après 14 années de séjours organisés au profit des enfants, nous n’avons pas senti la lassitude des organisateurs et considéré que tout cela était « normal » et que nous n’avions pas à remercier sous prétexte que c’était organisé par le collège et que nous devions payer ce séjour. Les grincheux et les jamaiscontentistes (parce qu’il y en aura toujours) sont devenus les seuls interlocuteurs des organisateurs... Pas étonnant que la motivation disparaisse, non ?
Mais si en plus la direction actuelle du collège dit à tout le monde que ce voyage est illégal en raison d’une sélection des élèves, alors pourquoi un enseignant prendrait-il ce risque supplémentaire d’être considéré comme un « hors-la-loi » pour simplement vouloir organiser une sortie avec des élèves ?
Soyons un peu sérieux. Si tous les élèves ne peuvent pas partir en raison de contraintes budgétaires ou logistiques, du moment qu'on parle d'un groupe "homogène" (et il est facile d'en créer un), aucune circulaire n’interdit vraiment aux organisateurs d'opérer une sélection raisonnable. La seule chose concrètement interdite par l’éducation nationale, c’est le tirage au sort (voir copie du mail avec la réponse de la division des affaires juridiques de l’académie). C'est simplement une question de volonté politique.
Bien sûr, nous aimerions que tous les élèves de cinquième qui le souhaitent puissent partir sans exception. Mais si ce n’est pas possible, faute de budget, d’accompagnants ou d’organisateurs, on fait quoi ? On ne fait plus rien ? On ne laisse même pas une chance à certains de pouvoir, peut-être, partir ? Sortons de cette logique du « tout ou rien » qui débouche immanquablement et toujours sur : rien du tout.
Mais comment sortir de cette spirale négative et essayer de redonner de l’envie aux organisateurs, l'envie d'avoir envie comme disait Johnny ?
D’abord en leur montrant notre pétition (voir page 1, page 2 et page 3), pour leur prouver que de nombreux parents les soutiennent et ensuite en demandant officiellement au collège, lors d’un prochain conseil d’administration, d’organiser une réunion conjointe avec des représentants des professeurs, de l'administration, des parents et des élèves afin de débattre ensemble du sujet et pour reconstruire un projet vraiment collectif, pour le bénéfice des élèves.
Nous savons que le collège n’est pas une agence de voyage et que seul le chef de l’établissement est habilité à valider, ou pas, un voyage scolaire. Mais nous ne voulons pas pour autant que les séjours linguistiques disparaissent pour de mauvaises ou de fausses raisons. Ce sera le sens de notre action collective de parents d’élèves.
Pour le bureau,
Guylaine Meusnier
Frédéric Le Benoist
Note : si vous n'avez pas eu l'occasion mais si vous souhaitez signer notre pétition, quel que soit la classe de votre enfant, envoyez-nous un mail à fcpecollegemontrichard@gmail.com avec un simple copier/coller de la mention suivante :
- oui, en tant que parent d’élève, je souhaite qu’un maximum d’élèves puissent bénéficier d’un séjour linguistique à l’étranger et, si il est impossible que tous les élèves puissent partir, je comprends et j’accepte le principe d’une sélection organisée par les enseignants accompagnateurs, sans qui rien ne pourrait se faire, afin de désigner de façon pertinente et équitable, et en fonction des contraintes logistiques, un groupe d’élèves pouvant participer à un tel voyage.
