mercredi 22 novembre 2017

Un voyage en Angleterre torpillé...

Si votre enfant est en 5e, vous avez entendu cette triste annonce, à savoir que, cette année, le voyage en Angleterre était annulé... Annulé ou plutôt torpillé, c’est-à-dire que le projet a reçu un coup, par en dessous, qui lui a fait prendre le gîte (comme disent les marins) et, peut-être, sombrer dans les eaux sombres et profondes de la complexité administrative...

Mais d’où venait cette torpille et pourquoi faire exploser un projet qui était reconduit, chaque année, depuis 10 ans, sans soucis particulier, au bénéfice des élèves qui pouvaient ainsi profiter d’un séjour linguistique au Royaume-Uni ?
Ce n’était certainement pas une décision des professeurs, toujours motivés pour organiser le séjour et accompagner leurs élèves, ni une demande des familles qui voyaient là une belle opportunité de rencontre et d’apprentissage pour les enfants pouvant partir...
Alors quoi ?
Le prétexte (ou mise à feu de la torpille) a été tout simplement de déclarer « illégale » la sélection des élèves pour ce voyage. En allant dénicher un document ancien émanant d’une académie qui n’est même pas la notre (et il fallait bien qu’on le recherche ce courrier, il n’est pas arrivé tout seul ;-), la direction du collège a invalidé le travail des organisateurs et indiqué que, en plus d’être illégal, ce projet comportait trop de risques juridiques parce que certains parents d’élèves « pourraient » (notez le conditionnel), éventuellement, porter plainte contre l’établissement...
Et de surcroît, pouvait-on accepter cette proposition de rechange suggérée et « non illégale » cette fois, à savoir que l’inscription d’un élève au voyage, dans la limite des places disponibles, soit basée sur la date de remise d’un chèque de participation (premiers à payer, premiers à partir) ?
Faute de solution acceptable, les organisateurs avaient légitimement jeté l’éponge...

Mais soyons sérieux.
D’une part, la circulaire du ministère de l’éducation nationale qui régit l’organisation des voyages scolaires, si elle recommande de favoriser les départs pour toute une classe ou tout un groupe de niveau, n’interdit ni ne déclare « illégal » un voyage où une sélection est nécessaire pour des contraintes d’organisation ou de logistique.
Et d’autre part, même si l’association des parents d’élèves a toujours demandé à ce qu’un maximum de collégiens puissent partir, la plupart des parents concernés comprennent les enjeux et font confiance aux professeurs d’anglais qui organisent et gèrent au mieux sélection et voyage.
Dans le cas présent, qui peut croire que la solution qui consisterait à dire : soit tout le monde part, soit personne ne part, serait bénéfique et positive pour l’établissement ?
De même, plutôt que de faire partir une seule classe complète de cinquièmes et pas les autres (il y a 5 classes de 5e au collège), ne vaut-il pas mieux étendre la sélection à l’ensemble des cinquièmes du collège, pour remplir un autocar au maximum et ainsi augmenter le nombre d’élèves au départ et mieux répartir les coûts pour le collège et les familles ?
Personnellement, j’aurais préféré qu’on me dise que ce voyage était annulé pour des raisons budgétaires, ou parce que le risque d’attentat était trop élevé, j’aurais pu le comprendre. Mais je me refuse à accepter cette fatalité, à savoir que la peur de la gestion du moindre risque conduit à ne plus rien faire pour la tranquillité de certains ou, peut-être, l’individualisme récurrent de certains autres. Il y a toujours eu des grincheux (j’en fait moi-même souvent partie ;-) mais je considère que l’intérêt général et le sens du collectif doivent toujours primer.
Et si d’aventure l’absence de toute sélection devenait la règle ou si le budget voyages du collège venait à fondre, que penser d’un voyage dédié à des élèves qualifiés de « décrocheurs » où là ce n’est plus 50% des élèves d’un niveau qui partiraient en voyage à l’étranger mais uniquement 5%, soit 10 élèves de troisième sur environ 150 (6 classes de troisième cette année) ?

Bref, aujourd’hui, qu’en est-il de ce voyage et allons-nous pouvoir « reprendre la mer » malgré un climat défavorable ?

Après avoir dialogué avec les représentants des parents et la plupart des intervenants, et notamment madame Bouquillion, la remplaçante de Mr Guffroy actuellement en congés maladie, il semble qu’aujourd’hui les choses se clarifient et que :
- la direction académique du Loir-et-Cher ne s’oppose nullement à l’organisation de ce voyage linguistique aux conditions habituelles ;
- les professeurs d’anglais ont repris l’initiative et essayent de relancer le voyage, soit pour un départ cette année, soit pour un rattrapage l’année prochaine avec les quatrièmes du collège (le départ devenant donc lié au niveau quatrième si j’ai bien tout compris).

Je remercie donc vivement celles et ceux qui oeuvrent pour la réussite de ce projet emblématique, qui malgré les obstacles, parviendra sans doute à aboutir grâce à la persévérance et aux efforts de tous, administration, professeurs et familles. 
Le prochain conseil d’administration du collège, programmé le 30 novembre, permettra d’entériner définitivement les choses et d’avoir enfin le calendrier des sorties programmées pour 2017/2018. Sachez que les représentants des parents demanderont le maintien de ce voyage linguistique et seront toujours aussi vigilants concernant les modalités de sélection et d’organisation des sorties scolaires afin qu’un maximum d’enfants puissent partir à un coût raisonnable pour les familles.

A suivre...

Frédéric Le Benoist

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